I.        Récits vécus et récits récontés :

 certains événements sont racontés par le narrateur qui se base sur ce qu’il voit et ce qu’il ressent. Dans cette catégorie entrent les séquences consacrées au Msid, au bain maure et à la visite de Sidi Ali Boughaleb entre autre. Mais il y a d’autres faits dont la relation est confiée à d’autres personnages parce que Sidi Mohamed n’a pas pu obtenir, pour une raison ou pour une autre, les informations nécessaires pour étoffer (garnir, orner, remplir) son récit. Dans cette deuxième catégorie entre le récit que Lalla Zoubida fait à son mari à propos de la mésaventure de Moulay Larbi. Le narrateur justifie ce choix dans un passage qui montre clairement qu’il manque de détails pour prononcer sur l’affaire secrète : « Ma mère discutait à demi-voix avec son amie. Je n’ose pas m’en approcher. J’entends le mot « pacha » plusieurs fois au cours de leur mystérieux dialogue ».

le malheur arrivé au mari de Lalla Aicha est rapporté par la mère du narrateur qui, toujours fidèle à ses habitudes, informe son époux de tout ce qui s’est passé pendant la journée. Ce n’est qu’à ce moment-là que le jeune garçon apprend, en même temps que le lecteur, de quoi il s’agit.

    II.        L’intérêt du récit oral :

Abdellah l’épicier exerce une influence considérable sur le narrateur à cause des histoires qu’il raconte avec éloquence. La manière dont son père parle de ce personnage singulier suscite en lui un sentiment de grande admiration pour le conteur.